Quelle place pour la protection sociale dans notre société ? Quelles réformes pour l’adapter aux nouveaux enjeux ? Après deux ans de crise sanitaire et à l’aube d’un nouveau quinquennat, l’Institut de la Protection sociale a réuni jeudi 17 mars à Paris ses membres et partenaires ainsi que des intervenants extérieurs pour croiser les travaux des différents acteurs du sujet.
Acteurs économiques impliqués et responsables, les membres de l’IPS, tous professionnels du chiffre et du conseil, mettent en commun depuis 2011 leur expertise afin de repenser l’avenir de la protection sociale française. Leur ambition est de définir une vision de la protection sociale au 21ème siècle, d’identifier les axes de changement à mettre en œuvre et de fixer une liste de propositions concrètes qui constituent un plan d’action opérationnel.
Le 17 mars dernier, les réformes sérieuses à apporter à notre système de protection sociale étaient au cœur des réflexions des intervenants : Maryline Brisset (expert-comptable, associée au sein du cabinet FIDELIANCE, représentante du Conseil national de l’ordre des experts-comptables), Erwann Tison (économiste et directeur des études à l’Institut Sapiens), Franck Le Vallois (directeur général de France Assureurs) et Eric Woerth, ancien ministre du Budget, de la Solidarité et du Travail, et actuel président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale et Bruno Chrétien (président de l’IPS).
À cette occasion, l’IPS et le CNOEC se sont faits l’écho des propositions concrètes de réforme, portées par les deux institutions auprès des candidats à l’élection présidentielle.
Outre la réforme de l’hôpital et de notre système de soin et de prévoyance, les acteurs présents ont concentré leurs échanges sur les solutions à apporter à moyen et long terme pour faciliter la vie des indépendants et faire évoluer le modèle social français notamment sur le plan des retraites.
Ces deux axes majeurs de réforme, partagés par l’IPS et le CNOEC, redéfinissent aujourd’hui clairement les objectifs essentiels de la protection sociale pour garantir efficacement tous les Français. Le système doit se réformer, d’une part, en développant une vraie confiance avec l’ensemble des acteurs (assurés, partenaires sociaux, entreprises et opérateurs) et, d’autre part, en offrant plus de liberté et d’autonomie aux Français dans leurs choix individuels et collectifs.
De cette matinée de débat, a émergé une conviction commune : il faut rompre avec cette logique de pilotage, toujours plus concentré entre les mains de l’État. Les entreprises, les salariés et les acteurs économiques doivent retrouver une marge de manœuvre et s’impliquer dans la construction d’un nouveau modèle. C’est à cette condition que nous réussirons à bâtir un système de protection sociale juste, efficace, et adapté aux enjeux de notre époque.
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